.: En 2003 :.
1° trimestre (partie 1)
La liste
Article
Chouchou (janvier
2003?)
Article
Chouchou
(janvier
2003?)
Le petitjournal.com
Chouchou (28 mars 2003)
Le Monde
Chouchou (mercredi 26 mars 2003)
Télé Ciné Obs
Chouchou (22 mars 2003)
ELLE
Chouchou (17 mars 2003)
La dépêche du Midi
Chouchou (17 mars 2003)
OKAPI
Chouchou (15 mars 2003)
Déjeuners du film francais
Chouchou (14 mars 2003)
Paris Match
Chouchou (6 mars 2003)
Têtu
Chouchou (mars 2003)
VSD
Chouchou (mars 2003)
Téléstar
Chouchou (mars 2003)
Gala n°511
Chouchou
(27 mars 2003)
Article (janvier 2003?)
source : Lucie des Gadounettes
Article (janvier 2003?)
source : Lucie des Gadounettes
Le petitjournal.com
- 28 mars 2003
Les transes de Gad
L'adaptation cinématographique d'un sketch de Gad Elmaleh, Chouchou, est à mourir de rire, mais pas seulement. Le film est aussi une invite à la tolérance
Le pouvoir comique de Gad Elmaleh rodé sur scène est fait de jeux de mots, d'un accent arabe et efféminé, de spontanéité et d'un mélange de candeur et d'absurde
Il sort Gare de Lyon,
sourire aux lèvres et poncho au cou. Il tente de prendre l'accent
chilien lorsqu'il débarque dans l'église de Père Léon (Claude
Brasseur) qui l'accueille et lui apprend que la dictature de Pinochet
n'a plus cours. Alors il tombe le masque : oui il vient du bled, oui il
est clandestin et oui, il s'appelle Chouchou, le psidonime de Choukri.
Mais il peut tout faire : le ménage, le repassage, descendre les
poubelles, dire des blagues..
Du coup, il se fait embaucher d'abord comme homme à tout faire, puis
comme assistante chez une psychanalyste (Catherine Frot). Car Chouchou
est un homo-transexuel. À l'Apocalypse, où il retrouve son neveu
devenu Vanessa, chanteuse de cabaret, Chouchou rencontre Stanislas
(Alain Chabat) et c'est le coup de foudre.
Et le coup de tous les délires, avec des répliques qui risquent
d'influencer le paysage langagier français or"al comme : C'est
tout droit, puis quand tu vois un rond-point, tu le rond-pointes",
ou "je suis gentil, gentil, gentil mais je suis pas M.
Ingalls", ou encore "je suis dans une merde
in-ter-na-tio-nale". Et pour le plaisir : "Une crème de jour
? Si je la mets la nuit, je fais nuit blanche ?"
Une invite à la tolérance
Le troisième long-métrage de Merzak Allouache est une comédie faite
sur mesure pour Gad Elmaleh, 31 ans, qui retrouve à cette occasion le
cinéaste qui lui avait mis le pied à l'étrier en 1995 dans Salut
cousin. Depuis, l'enfant de Casablanca s'est rapidement hissé en haut
de l'affiche tant par ses one-man-show (Chouchou en est l'un des
personnages) qu'au cinéma (La vérité si je mens 2). Le film qu'il a
co-écrit, en plus d'être franchement marrant, est aussi une invite à
la tolérance.
Peu importe en effet l'identité sexuelle ou nationale de Chouchou.
L'humour permet de faire passer la pilule de l'altérité tout en aidant
à se protéger du regard des autres. Le pouvoir comique de Gad Elmaleh
rodé sur scène est fait de jeux de mots, d'un accent arabe et
efféminé, de spontanéité et d'un mélange de candeur et d'absurde.
L'acteur et son personnage sont si profondément attachants que le reste
en devient presque catholique. À part un flic taré qui sert
l'intrigue, aucun des personnages ne juge Chouchou, ni ne lui demande
rien. Il est sans-papier, sans sexe, sans nationalité et avec pour
seule religion Lady Di, mais il est. Et drôle avec ça.
Derrière les paillettes des travelos exulte une autre forme
d'humanité. La cage aux folles en somme, version 2003 du Paris des
sans-papier.
Betty RUBY. (LPJ) 28 mars 2003
source : www.lepetitjournal.com
Le
Monde - mercredi 26 mars 2003
Gad Elmaleh le sourire de l'errance
Avec "Chouchou",
film qui raconte l'itinéraire d'un travesti algérien, le comédien né
à Casablanca poursuit l'exploration de son héritage culturel.
On pourrait s'arrêter à ce visage immédiatement reconnaissable :
cheveux courts, yeux bleus, ronds, immenses, regard perdu. Un visage
qu'il est si facile de projeter dans les différents personnages créés
et incarnés sur scène par Gad Elmaleh : Coco, le père de famille
mégalomane qui organise une bar-mitsva royale pour son fils, fait venir
le rabbin des Etats-Unis à bord du Concorde vidé de tous ses passagers
et qui s'étonne de rencontrer à la fête Mariah Carey venue sans
carton d'invitation ; le grand-père marocain bossu, la voix
chevrotante, conscient de sa disparition prochaine dans l'indifférence
des siens ; Chouchou, le travesti algérien flamboyant.
Ce dernier personnage, l'un des plus connus du comédien et celui qu'il
préfère interpréter, trouve un prolongement réussi à l'écran dans
le film de Merzak Allouache, Chouchou, sorti le 19 mars, qui est bien
parti pour dépasser les trois millions d'entrées en fin
d'exploitation. Maquillé, perruque sur la tête, souriant, Elmaleh
enlace Alain Chabat, dandy aristocrate distingué à la moustache
finement ciselée. Ils s'aiment. Ils se marient. Le faire-part du jour
n'est pourtant pas une naissance mais un enterrement. Il faut se faire
une raison. Les personnages de l'humoriste ne grandiront pas avec lui.
On peut rire avec eux, sur eux, mais il faut apprendre rapidement à
porter leur deuil. C'est le point noir de presque tous les sketches du
comédien : ses personnages ont conscience de leur finitude. Le
comédien leur a taillé un récit à la mesure de leur personnalité
hors normes, mais leur destin s'inscrit dans un monde qui disparaît en même temps qu'il est mis en scène. "Comme tous les gens qui ont un héritage culturel fort, dit Elmaleh, j'en arrive à un stade où je me pose beaucoup de questions.
Le personnage du grand-père m'a beaucoup apaisé. Depuis que j'étais
môme, au Maroc, les vieux me séduisaient. Mais c'est un personnage que
je ne rejouerai plus. Je ne veux plus en entendre parler. J'avais même
pensé à organiser son enterrement sur scène." La cérémonie
n'aura pas lieu, les habits du grand-père seront peut-être offerts au
restaurant Planet Hollywood. Mais les derniers clous sur le cercueil de
ce personnage, si émouvant, viennent d'être posés.
Davantage qu'un nom peut-être, un prénom véhicule toute une histoire.
"Mes parents m'ont surnommé Gad car le fils de leurs amis, qu'ils
trouvaient magnifique, se prénommait ainsi. Mais je sais que Gad veut
dire "joie" en hébreu et désigne l'une des tribus
d'Israël." L'une de celles, avec neuf autres, qui se sont, selon
le Talmud, dispersées de par le monde. Il y a cette nostalgie dans ses
spectacles. Une culture, un mode d'énonciation, un individu, et à
travers lui un peuple, disparaissent sous nos yeux, en sollicitant notre
sourire.
MAGHRÉBIE IMAGINAIRE
La vie de Gad Elmaleh pourrait se raconter sous l'angle du folklore,
connu du public français, à travers d'autres comédiens juifs
originaires d'Afrique du Nord -de Michel Boujenah à Elie Semoun- qui
ont mis en scène le drame du déracinement. Il la raconte à sa
manière, expéditive, avec une distance et une indifférence de
circonstance : "Je suis né en Maghrébie, il faisait beau, le
couscous était bon." L'histoire s'arrête là. Et il n'a rien dit.
En fait si, juste un mot. Il a évoqué la Maghrébie, terra incognita
des géographes. Le comédien déploie son imaginaire, n'habite pas un
lieu, il occupe un espace mental : le "Gadelmalehland".
Il a été jeune. Il a même été enfant. Naissance à Casablanca.
Départ du Maroc en 1987, à l'âge de 16 ans, scolarité au Québec.
Entrée ensuite au cours Florent -"Le seul concours que j'aie
réussi de ma vie". Apartir de là, rien n'est simple. Le comédien propose même à ses interlocuteurs plusieurs versions d'un même épisode de son
existence. "J'ai dit que j'étais allé au Québec parce que
c'était l'Amérique en vf. J'ai aussi dit que j'avais fait des études
de sciences politiques mais, soyons clair, c'était parce que l'on ne
voulait pas de moi en fac de droit. Plus simplement, je suis parti au
Québec car il était facile pour moi d'aller là-bas. Mes parents
pensaient que c'était la bonne solution. Il y avait une communauté
juive importante susceptible de m'accueillir, c'était aussi simple que
ça, confie l'acteur. Maintenant je regarde le Maroc avec tristesse.
C'était un pays où les différences entre communautés n'étaient pas
aussi marquées. Aujourd'hui, j'apprends que quatorze fans de hard-rock
ont été emprisonnés à Casablanca. Je me demande où va ce
pays." De cette génération de comédiens originaires d'Afrique du
Nord, on garde souvent une intonation. La Vérité si je mens!2, où il
tenait l'un des rôles principaux, a immortalisé plusieurs expressions
figées qui sont celles d'un judaïsme séfarade cantonné à des bons
mots. Mais on ne peut pas réduire à quelques traits d'esprit la
révolution langagière à l'œuvre dans les spectacles de l'humoriste
et dans Chouchou. Son art est celui du néologisme et de l'ex! pression
détournée. Coco fait "fériériser! " un jour pour prolonger
la fête de son fils, Sébastien le balayeur pense à prendre une
"année sympathique", Chouchou parle de son "pied de
Damoclès".
Cette distorsion humoristique du langage traduit, mieux que sa
biographie, l'errance de Elmaleh dont le véritable territoire est la
langue. Ce langage assemblé montre sa difficulté d'adaptation au
monde, déjà au cœur de Décalages, son premier one-man-show en 1996.
"Il y a beaucoup d'expressions françaises que je n'ai jamais vues
écrites, mais je les avais ressenties. Quand je suis arrivé à Paris,
je passais pour un idiot dans les soirées car je n'avais lu aucun
livre. J'ai fait semblant de savoir, mais c'était pire. Je me suis
alors mis à inventer. Je parlais de Niel Grad et de son livre Femmes et
Flammes." Le jeu doublé de l'imposture donne des ailes à
l'artiste. Il pense écrire un journal intime inventé. Ou un texte
intitulé Faut-il avoir lu un livre pour en écrire un? Gad Elmaleh a,
enfin, un projet borgésien : classer des ! titres de livres qui n'ont
jamais existé. L'un d'eux, de circonstance, s'appellerait Survoler
l'échec en période de guerre.
Samuel Blumenfeld
source : www.lemonde.fr
Télé Ciné Obs - 22 mars 2003
Elle - 17 mars 2003
source : www.chouchou-lefilm.com
La dépêche du Midi - 17 mars 2003
Okapi - 15 mars 2003
source : TiteFlo
DÉJEUNERS DU FILM FRANCAIS - 14 mars 2003
Pour son rendez-vous mensuel, Le film français a invité au Flora Danica la comédienne Élodie Bouchez pour Le pacte du silence de Graham Guit, Gad Elmaleh, scénariste et interprète de Chouchou, et les réalisateurs Alain Corneau pour Stupeur et tremblements, Éric Guirardo pour Quand tu descendras du ciel et Bernard Rapp pour Pas si grave.
Gad Elmaleh
Comment est né le
personnage de Chouchou ?
Chouchou est né de la vie et de la ville. Le personnage n'existe pas en
tant que tel mais c'est un concentré de candeur, du Maghreb, de la
volonté d'être admis avec son homosexualité. J'ai puisé ces
caractéristiques dans une personne réelle mais je les ai bien sûr
développées pour un récit au cinéma.
Chouchou est tout d'abord né dans votre dernier spectacle sur scène…
Ce personnage n'était pas prévu dans le spectacle à l'origine. C'est
en répétition que j'ai improvisé sur lui. Isabelle Nanty, qui a mis
en scène le spectacle, m'a suggéré d'y intégrer ce que je venais de
faire. Le personnage a ensuite évolué tous les soirs devant les
spectateurs. Il est passionnant car je peux tout lui faire dire ! Je
serais incapable de dire dans la vie ce que dit Chouchou !
Comment s'est fait le passage au cinéma ?
Bien que difficile, c'était évident de transposer ce personnage dans
un scénario. Et j'ai découvert ce qui est fabuleux dans l'écriture
pour le cinéma par rapport à la scène : on peut assouvir ses
fantasmes ! Par exemple sur scène, j'évoquais la boîte de travestis
L'apocalypse, et quand le tournage est arrivé je l'ai eu sous les yeux
! Donner naissance à ses fantasmes, c'est dingue ! Du coup, ça me
donne très envie de continuer dans cette voie, écrire et faire partie
de l'aventure. Et même être initiateur de projets.
Vous avez écrit et interprété Chouchou, qui est réalisé par Merzak
Allouache. Comment est née votre collaboration ?
Je connais Merzak depuis Salut cousin qu'il a réalisé et qui était
mon premier film comme comédien. Il était logique et évident pour moi
qu'il mettrait en scène Chouchou car nous avions commencé ensemble et
il n'y avait que lui qui pouvait comprendre le langage si particulier de
Chouchou !
Comment avez-vous convaincu Alain Chabat de jouer le rôle de Stanislas,
le fiancé de Chouchou ?
J'ai tout simplement écrit le rôle pour lui et il lui a plu. Il l'a
pris vraiment à cœur. L'autre rôle que j'avais écrit pour un
comédien précis était celui de Roschdy Zem. Quant à Claude Brasseur,
c'est en voyant le duo qu'il formait avec Roschdy dans De l'autre côté
de la mer de Dominique Cabrera que j'ai eu l'idée. Je trouve que c'est
un mec rassurant !
Comment vous êtes-vous rencontrés avec le producteur Christian Fechner
?
J'ai été le voir, nous avons discuté et je lui ai donné le script.
Il m'a rappelé le lendemain et m'a dit qu'il était d'accord. Il a
ensuite été présent tous les jours tout au long de la production.
Quand il accepté, plein de producteurs sont venus me draguer par la
suite !
Pour votre premier scénario, tout semble s'être déroulé dans les
meilleures conditions...
Je dirais que tout s'est enchaîné simplement, même pour le
financement à un moment où ce n'était pas évident. C'est grâce à
Christian Fechner si tout est allé si vite. J'ai conscience de la
particularité de cette situation pour le premier film qui repose sur
moi.
Quels sont vos projets après Chouchou ?
J'ai envie de vibrer et ne pas faire un film pour un film.
Cette expérience vous a-t-elle donné envie de passer à la réalisation ?
Oui, pour mon prochain film. J'ai déjà une idée qui n'a rien à voir avec Chouchou mais toujours à partir d'un personnage fort.
Propos recueillis par Sarah Drouhaud
14/03/2003
source : ?
Paris Match - 6 mars 2003
source : Pauline du groupe des Gadounettes
Têtu - mars 2003
source : www.chouchou-lefilm.com
VSD - mars 2003
source : www.chouchou-lefilm.com
Télé star - mars 2003
source : Julie du groupe des Gadounettes
Gala n°511 (27 mars 2003)
source : Laurence de Belgique